VERS  L'INTIFADHA  POPULAIRE  EN  ALGERIE  2019




vers intifada hirak algerie 2019

Juin 2019
ISBN : 979-10-97177-09-6



  Le livre présente l’ensemble des textes publiés avant le surgissement de ce mouvement citoyen. Ces articles fournissent des analyses de la société algérienne et quelques textes complémentaires, concernant la situation internationale. Le tout permet de mieux comprendre, d’une manière rétrospective, des caractéristiques de ce que sera l’intifadha populaire algérienne de 2019, ses causes, ses aspects, ses spécificités, ses succès et ses carences.
La classification des textes selon des thèmes fondamentaux vise à mieux cerner les enjeux essentiels.
    L’indication de la date de parution des textes facilite l’appréciation de ce que seront les caractéristiques de l’intifadha populaire. La précision du journal de parution permet d’accéder éventuellement aux intéressants commentaires de lectrices et lecteurs.
  Les textes ayant trait au processus du mouvement social lui-même sont présentés dans le recueil intitulé « Sur l’intifadha populaire en Algérie 2019 ».
Quelques articles eurent des titres différents en fonction du journal de parution ; ils sont indiqués. Pour supprimer les répétitions inutiles, certaines notes ont été adaptées à ce recueil. Des erreurs typographiques, existantes lors de la publication des textes, ont été corrigées.








Table des matières

I. DE L’ÉCRITURE
II. AUTOGESTION
III. SOCIÉTÉ
IV. PEUPLE - DÉMOCRATIE
V. INTELLECTUELS et ARTISTES
VI. RÉSISTANCE NON VIOLENTE
VII. HISTOIRE
VIII. ÉDUCATION-CULTURE
VIII.1. CULTURE
VIII.2. ÉDUCATION
IX. IDENTITÉ
X. LANGUE
XI. RELIGION ET SPIRITUALITÉ
XII. LITTÉRATURE
XIII. THÉÂTRE




    

    Puis, avec le temps, mon expérience pratique s’enrichissait, et, avec elle, mes études théoriques. Je me rendais compte qu’en Algérie, malgré la féroce dictature militaire, traficotée en « socialisme », malgré le « soutien critique » offert par les dirigeants (à ne pas confondre avec les militants de base) d’un parti et d’une « élite » (à ne pas confondre avec les citoyens ordinaires) vulgairement opportunistes, malgré ces cruelles calamités, le peuple bougeait d’une manière ou d’une autre, une minorité de citoyens et citoyennes luttaient selon ses maigres possibilités. Jusqu’aux diverses explosions populaires libératrices connues. On évoque la révolte d’octobre 1989 à Alger. Mais on oublie ou ignore les multiples grèves dans les usines et dans les fermes, du temps de la dictature militaire, sauvagement réprimées. Elles furent les ruisseaux qui ont formé le fleuve d’octobre 1989, et les autres sursauts populaires,
principalement le mouvement citoyen de 2001, et le tragique reflux qu’a été la décennie moyen-âgeuse sanguinaire.
(…)
       Voyons, à présent, le problème de « réussir » ou pas par ses écrits.
Comment prétendre et attendre des résultats immédiats ?… Ignore-t-on les leçons de l’histoire ?…. Les très rares personnes qui ont écrit successivement contre l’esclavage, le féodalisme, le capitalisme, le totalitarisme bolchevique, le fascisme, le colonialisme, les dictatures, etc., toutes ces personnes écrivaient-elles avec l’assurance de réussir ? N’écrivaient-elles pas, au contraire (à l’exception des croyants au « Grand Soir »), en sachant qu’elles ne faisaient que semer des grains (clarifications, suggestions de recherche, propositions de solutions) avec l’espoir que les cultivateurs (le peuple et la partie solidaire de son élite intellectuelle) puissent savoir transformer ces grains en une belle récolte (un changement social positif), toutefois sans savoir quand il arrivera ?
    Faut-il être totalement aveugle pour ne pas se rendre compte que dans les périodes historiques même les plus ténébreuses pour le peuple, les plus dictatoriales des castes les plus impitoyables, les plus sanglantes de crimes contre les partisans de la justice sociale, que même dans ces périodes les luttes pour la dignité humaine n’ont jamais cessé, même réduites au minimum ?… Alors, seules les personnes découragées, fatiguées ou attirées par un confort nouvellement conquis, se permettaient de déclarer : « À quoi bon ? »


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